Le Président de la Polynésie française, Edouard Fritch, entouré de l’ensemble des membres du Gouvernement, a tenu mercredi matin à la Présidence, une conférence de presse afin de faire un point sur l’échec des négociations qui ont eu lieu avec la délégation syndicale signataire du préavis de grève.

En effet, après 5 jours de dialogue, les négociations n’ont pas permis d’aboutir à une issue positive. « Nous avons été trompés car il est clair qu’aujourd’hui que personne au sein de la délégation syndicale ne voulait en réalité éviter cette grève. » a déclaré le Président outré de la manière dont l’issue de ces négociations est présentée par certains des partenaires syndicaux, qui reproche au gouvernement de n’avoir fait aucune concession.

Le Président a rappelé que le Gouvernement a tout fait pour favoriser un consensus acceptable par les deux parties malgré un dialogue unilatéral. « Toutes les avancées proposées résultent du Gouvernement. L’intersyndicale n’a quant à elle fait aucune contre-proposition et n’a accepté aucun compromis. » a souligné le Président. Il a ensuite indiqué que cette grève va à contre sens de l’intérêt général, car elle aura des conséquences. « Vous savez, nous avons déployé des moyens considérables durant cette période de crise pour préserver le maximum d’emplois, sauver des familles de la perte de l’emploi, préserver les activités et aider les entreprises donc les salariés à préserver leurs emplois. Nous nous sommes endettés pour ça. C’est un effort collectif conséquent, et tout cet effort risque d’être anéanti. » a rappelé le Président.

Il a ensuite fait état des différents points que comporte le préavis de grève en y dévoilant les propositions faites par le Gouvernement sur chacun des sujets. Pour rappel, ce préavis de grève comporte 8 points à savoir : l’augmentation du SMIG, le rattrapage des congés liés au confinement, l’augmentation du nombre de réunions du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), la mise en place d’un fond d’aide aux salariés, la mise en place des concours et le paiement des heures supplémentaires et des astreintes dans la fonction publique, la réforme de la Protection sociale généralisée (PSG), le réajustement de la loi sur l’obligation vaccinale et la loi sur la protection de l’emploi local.

Le Président du Pays a également tenu a remercier tout particulièrement les ministres qui n’ont ménagé ni leur temps, ni leur peine pour permettre au dialogue de s’instaurer et permettre l’émergence d’un consensus.

« La volonté d’éviter à notre pays de rajouter une crise à la crise n’était pas partagée par nos interlocuteurs. C’est dommageable et regrettable. Ils ont choisis l’épreuve de force, sans doute parce que les élections professionnelles débutent dans les entreprises, et qu’il faut monter ses muscles, montrer ce qu’on pèse. C’est bien regrettable au regard des enjeux. » a conclu le Président.

Discours du Président du Pays, Edouard fritch