La ministre du Tourisme, Nicole Bouteau, a réuni, mardi après-midi, à la Présidence, les membres du comité de pilotage de la stratégie de développement touristique 2015-2020.

L’Assemblée de la Polynésie française, la Vice-présidence, les ministères de l’aménagement du territoire, en charge des transports insulaires, de l’Équipement et des transports, de la culture et de l’environnement, de la modernisation de l’administration et du numérique, le service du tourisme, Tahiti Tourisme, le bureau des affaires européennes, et de le comité polynésien des hôtelleries, représentant le CESC, étaient présents pour cette rencontre.

Lors de cette 5ème réunion du COPIL depuis sa création en 2016, un point sur l’évolution du tourisme a été effectué par l’Institut de la statistique de la Polynésie française (ISPF). Les résultats montrent une hausse de 3,6% (263 556 visiteurs), ce qui s’explique notamment par la desserte de Tahiti par deux nouvelles compagnies aériennes et le dynamisme du secteur de la croisière, la clientèle provenant, essentiellement, des États-Unis et de la France représentant 58% des effectifs touristiques. De plus, une hausse des effectifs a été constatée en hébergement flottant en 2018, ainsi qu’en tourisme terrestre marchand, particulièrement en petite hôtellerie et locations saisonnières. Le chiffre d’affaires des entreprises caractéristiques du tourisme sur les 3 premiers trimestres est en hausse de 2,5%, notamment dans le transport aérien et l’hôtellerie. Cette hausse a permis de faire progresser l’emploi touristique à 3,5% sur un an et à 8,1% sur 2 ans, dans un contexte de reprise plus généralisée, et d’apporter plusieurs points de croissance à la collectivité.

La stratégie de développement touristique 2015-2020, soutenue financièrement grâce à la convention de financement du 11ème FED « programme d’appui au secteur du tourisme en Polynésie française », signée en février 2018, définit 134 actions à mener sur la base de trois axes, dont l’affirmation de la destination, des conditions de développement tant en terme d’infrastructures (routes, transports) que de l’offre touristique et la restructuration de la gouvernance. La co-construction et la transversalité sont au cœur du projet de développement économique que constitue cette stratégie.

Dans le cadre du soutien financier de l’Union européenne, par le FED, le montant attribué pour la mise en œuvre de cette stratégie dépend de plusieurs critères pour permettre le décaissement de ces fonds. Une évaluation à mi-parcours du déploiement du programme doit être menée par l’Union européenne dans les prochains mois, et une révision des indicateurs est également envisagée.

En effet, le comité de pilotage devra être en mesure de justifier des progrès satisfaisants dans la mise en œuvre de la stratégie, de la réforme de la gestion des finances publiques, de la mise à disposition d’informations budgétaires et de la conduite d’une politique macroéconomique crédible, axée sur la stabilité.

Si 69% des actions de la Stratégie de développement touristique ont déjà été initiées, sont en cours de mises en œuvre ou réalisées, des rencontres doivent être programmées avec l’ensemble des membres du COPIL afin de permettre de progresser encore dans le taux d’exécution d’ici à fin 2020. Pour 2019, la priorité sera de finaliser le déploiement des nouvelles règles de classement des hébergements touristiques, de maintenir des dispositifs pérennes d’accompagnement et de formation continues pour les professionnels du secteur, de poursuivre la refonte des cadres réglementaires et législatifs anciens, permettant de réguler et dynamiser le développement touristique.