Le ministre du Logement et de l’aménagement du territoire, Jean-Christophe Bouissou, étaient présent, vendredi matin, à la Présidence, pour le comité de pilotage du Schéma d’Aménagement Général (SAGE) de la Polynésie française.
Lancées en 2016, les études pour la réalisation du SAGE ont permis la construction du projet de territoire, qui traduit la vision du gouvernement et des élus locaux en matière d’aménagement du territoire pour les 20 prochaines années. Cette démarche de co-construction s’est articulée en trois étapes distinctes, chacune marquée par de larges concertations tant à Tahiti que dans les archipels.
La première étape s’est déroulée de septembre 2017 à décembre 2017 afin d’élaborer différents scénarii de développement durable pour l’ensemble du Pays.
La seconde étape menée au travers d’une large concertation dans tous les archipels, a permis en 2018 puis au cours du premier semestre 2019 de construire le SAGE autour d’un projet d’aménagement et de développement durable (PADD) du Pays et sa déclinaison dans les cinq archipels.
La troisième étape, réalisée au cours du second semestre 2019, a consisté en la finalisation des pièces constitutives du SAGE et en la présentation en enquête publique puis au Conseil Economique Social, Environnemental et Culturel (CESEC) du projet.
Le SAGE a ainsi été présenté dans sa version définitive aux membres du Comité de Pilotage (COPIL) du projet. Outre la validation du SAGE attendue, le COPIL devait également se prononcer sur les conclusions de l’enquête publique, sur les modalités de mise en œuvre du SAGE, son évaluation et son suivi, et la gouvernance proposée pour ce faire.
Le projet SAGE s’articule autour de trois axes majeurs :
Premièrement, positionner la Polynésie française dans son environnement régional, au cœur du Pacifique, comme un acteur-clé ou pour le moins influent des échanges entre l’Asie et les Amériques. A cet égard, les liaisons aériennes et portuaires internationales doivent être développées, et des politiques innovantes en matière de réponse à l’insularité et à la transition énergétique sont proposées.
Deuxièmement, favoriser un développement équilibré des cinq archipels fondé sur leurs spécificités, avec l’objectif d’inverser les flux migratoires. Les archipels éloignés deviennent attractifs et les activités locales s’y développent autour de grands projets structurants et de véritables capitales d’archipel. Les liaisons interinsulaires et intra insulaires sont développées et augmentent en conséquence, en particulier aux Australes et aux Tuamotu ou l’isolement des îles appelle des liaisons intérieures renforcées.
Troisièmement, l’île de Tahiti et plus largement l’archipel des Iles du Vent est restructurée et son attractivité est renforcée, grâce à un rééquilibrage opéré entre espaces urbanisés, activités économiques, lieux de culture et de loisir. La préservation de l’environnement, la lutte contre les pollutions, la transition énergétique, les déplacements, font l’objet de politiques innovantes et résolument tournées vers l’avenir.