La ministre du Tourisme, Nicole Bouteau, a réuni jeudi matin, à la Présidence, le comité de pilotage de la stratégie de développement touristique 2015-2020 (COPIL Tourisme), en présence de Christoph Wagner, chef de la coopération pour l’ensemble des pays et territoires du Pacifique, au sein de la Délégation de l’Union Européenne à Fidji.

L’Assemblée de la Polynésie française, le CESC (Conseil économique, social et culturel), le SPC (syndicat pour la promotion des communes), et les services administratifs concernés participent aux travaux de ce comité de pilotage aux côtés des ministres et de leurs équipes dont l’implication est nécessaire au développement du tourisme comme moteur de l’économie polynésienne.

Ce troisième COPIL Tourisme revêtait une importance particulière, car il visait à adopter la revue annuelle du secteur du tourisme pour l’année 2017. Ce document d’appropriation nécessaire au suivi de la stratégie recense chaque année les actions mises en œuvre dans le cadre du déploiement de la Stratégie de développement touristique 2015-2020 de la Polynésie française, et permettra à terme de rédiger la note de décaissement du second versement dans le cadre du soutien financier apporté par le 11ème FED (Fonds européen de développement), le premier décaissement devant intervenir la semaine prochaine.

Le Pays au travers de son budget annuel, ainsi que l’Etat, au titre du Contrat de projets, et la Commission Européenne, via le Fonds Européen de Développement, participent conjointement au financement du développement touristique. Il a été soulevé lors des débats l’importance de la transversalité de cette mise en œuvre, puisque outre le ministère du Tourisme, le Service du Tourisme et Tahiti Tourisme, près de 40% des actions dépendent d’autres ministères, d’établissements publics et para-publics, des communes et des partenaires privés. Il a donc été rappelé le travail de coordination et la refonte de la gouvernance essentiels à une mobilisation et un engagement de l’ensemble des acteurs concernés.

L’Institut de la Statistique de Polynésie française a présenté en détails à la fois l’évolution des différents indicateurs liés à la fréquentation et aux performances de l’activité touristique en 2017 et sur le premier semestre 2018. Tahiti Tourisme a ensuite évoqué l’évolution des tendances et l’analyse de la demande, marché par marché, ainsi que les perspectives et projections réalistes auxquelles on peut s’attendre pour les prochains mois.

Plusieurs aspects techniques, liés à la Stratégie de développement du tourisme ainsi qu’aux indicateurs qui en découlent ont été abordés, ainsi que les taux d’initiation et d’exécution des 134 actions que comporte la stratégie. Il en résulte, à fin septembre 2018, que 65% des actions ont été initiées ou réalisées, en à peine deux ans. Ces actions relèvent autant de travaux règlementaires, de marketing et de commercialisation de la destination, que de mise à niveau des infrastructures et des sites touristiques, et d’aménagement général dans les archipels. Il s’agit d’impulser une nouvelle gouvernance plus transversale pour le secteur, mais également de développer et diversifier l’offre de transport, d’hébergement, ou la professionnalisation des différentes filières.

Il a été convenu qu’une mission d’évaluation à mi-parcours devait être lancée par la Commission européenne afin de reformuler ou prioriser les actions restantes, en fonction de l’évolution du contexte touristique.

Les notions de pilotage et d’évaluation, qui sont aujourd’hui assurés à la fois au niveau du ministère du Tourisme, du Service du tourisme, que de la Délégation des affaires internationales, européennes et du Pacifique, ont été également évoquées, puisqu’elles apparaissent centrales dans la capacité du Pays à assurer la cohérence de l’ensemble des actions menées, mais aussi la cohésion de l’ensemble des acteurs et la constance des efforts menés par les pouvoirs publics.

La ministre du Tourisme a tenu à rappeler que si le chemin parcouru est notable, grâce à l’ensemble des équipes et la communauté du tourisme qu’elle n’a pas manqué de remercier, le gouvernement souhaite que l’engagement de chacun pour les prochaines années continue d’être développé, tant la tâche à accomplir reste importante et ambitieuse, et tant elle est de première nécessité pour de nombreuses familles et pour la population, pour lesquels ce dynamisme économique se traduit de manière très concrète au quotidien.