À l’initiative du Cluster maritime de Polynésie française (CMPF), une rencontre conviviale des acteurs publics et privés du maritime s’est déroulée ce mercredi 24 mai, à l’hôtel Le Tahiti by Pearl Resort, en présence de Taivini Teai, nouveau ministre du Secteur primaire, en charge de la Recherche.

Avec le soutien logistique et financier du programme « Héritage des Océans de la fondation Pew Bertarelli », et à la suite de la nomination du nouveau Gouvernement, il s’agissait pour cette rencontre de deux heures, de sensibiliser la communauté au plan de gestion 2023-2027 de l’Aire marine gérée Tainui Atea, qui a été promulgué en mars dernier.

Une soixantaine de personnes, acteurs de la pêche, de la perliculture, du transport maritime, de l’environnement, de la recherche et de l’innovation, ont assisté à une brève présentation du plan de gestion par Franck Connan, directeur de l’Office français pour la Biodiversité en Polynésie.

Plusieurs précisions ont ensuite été apportées par un panel d’acteurs :

– Cédric Ponsonnet, le directeur à la direction des Ressources marines (DRM), qui a décliné trois points : priorité, transversalité, pérennité – au regard de la mise en œuvre de politiques sectorielles ;

– Paul-Marie Giry-Laterrière, chef du bureau de l’Action de l’État en mer, a précisé le rôle de l’État en matière de police de l’environnement en plus de la surveillance, et a évoqué les plans de contrôle de l’environnement marin ;

– Edouard Weber, directeur du service des Affaires maritimes, a rappelé l’importance du contrôle des pêches, de la protection contre la pêche illégale et de la lutte contre la pollution par les échouements de DCP dérivants en Polynésie ;

– Moea Pereyre, vice-présidente de la fédération des associations de protection de l’environnement, a adressé la question du zonage côtier et de la mise en œuvre de l’annonce de protection de 1 million de km2 d’espace maritime dans la zone économique exclusive (ZEE) ;

– Donatien Tanret, représentant de Pew Bertarelli Ocean Legacy en Polynésie, a complété ces derniers propos avec un point sur l’accord international de protection de la haute mer en mars 2023 et l’éventualité de pouvoir protéger des espaces dans la zone, en rappelant la collégialité et la co-construction qui ont permis d’établir le plan de gestion ;

– Ranka Aunoa, maire de Ua Huka et représentant la Communauté de Commune des îles Marquises (CODIM), a fait un rappel historique des projets de protection pour l’archipel et présenté les démarches actuelles de création de zones de pêche réglementée, en insistant sur la volonté que la conception et les mesures du développement soient issues de l’archipel lui-même ;

– Raufea Ariipeu, armateur à la pêche hauturière, a enfin développé les aspects qualitatifs et quantitatifs du modèle de gestion des pêches appliqué en Polynésie et appelé au maintien de la filière.

Ce panel accueillait également Catherine Rocheteau, directrice Polynésienne des Affaires maritimes (DPAM). Après un temps de questions et réponses, l’ensemble des acteurs présents ont poursuivi leurs échanges de manière conviviale.

Le ministre Taivini Teai s’est félicité des échanges constructifs entre les acteurs privés et publics, du Pays et de l’État, des communes, du monde académique et de la recherche, des associations et de la société civile. La diversité et la complémentarité des participants ont permis d’aborder de multiples aspects et enjeux, de croiser les regards, et de conforter les dynamiques en cours pour redéfinir, ou en tout cas faire évoluer, les équilibres entre les bénéfices tirés des océans et la protection de ses ressources.

L’ensemble des participants s’accorde à souligner l’importance des enjeux maritimes, au cœur des préoccupations culturelles, scientifiques, environnementales, économiques et sociales, pour l’avenir de la Polynésie française.