Chaque année, la journée internationale des droits de la femme, représente une occasion d’informer le public sur la lutte pour les droits des femmes et plus particulièrement pour l’égalité des sexes à travers diverses actions de sensibilisation. La ministre du Travail, des Solidarités et de la Formation en charge de la Condition féminine, Virginie Bruant, a participé à différents événements dans le cadre des festivités de cette célébration.

La ministre a ainsi débuté la journée par l’inauguration, de la « fête au jardin », un événement organisé par le Conseil des femmes de Polynésie dans les jardins de l’Assemblée de Polynésie. La ministre de l’Education, Christelle Lehartel, le président de l’Assemblée de la Polynésie française, Gaston Tong Sang, la présidente du Conseil des femmes Minarii Chantal Galenon, ainsi que les représentants d’associations œuvrant pour les femmes étaient également présents.

À cette occasion, Virginie Bruant a prononcé un discours dans lequel elle a dans un premier temps remercié les associations présentes pour la force de leurs engagements au bénéfice de la cause des femmes ; « Ce combat qui est le vôtre, je le partage également »

Elle s’est par la suite exprimée sur l’évolution de la place des femmes dans les secteurs économique et de l’emploi :

« Les femmes sont plus et mieux diplômées que les hommes. Cependant, elles gagnent moins que leurs confrères masculins. L’écart se réduit progressivement, mais il reste encore un parcours à mener pour atteindre une véritable égalité…

La création d’entreprise ou d’activité donne quant à elle une large place aux femmes. On voit ainsi se dessiner, avec le développement d’une société qui retrouve ses valeurs fondamentales, le rôle déterminant des femmes. Une société d’économie sociale, d’éducation, de partage et de bienveillance, voilà le monde qu’il nous faut construire, un monde qui se préoccupe de santé, de protection et de transmission, et surtout, qui doit tendre vers une équité de traitement entre les hommes et les femmes de notre Pays. N’en doutez pas, demain, les femmes actives seront encore plus le moteur de notre société. »

La ministre a par la suite abordé la thématique des violences faites aux femmes, un sujet pour lequel elle porte une solide considération :

« 80% des violences intrafamiliales concernent des femmes et 90% des victimes de violences conjugales sont des femmes. Une part essentielle de mon travail en charge de la condition féminine sera axée sur cette impérative nécessité : stopper les violences faites aux femmes. »

Enfin, la ministre a terminé son discours en assurant la prochaine mise en place d’un plan d’actions, après une concertation avec les associations engagées dans ce combat.

Puis, la ministre s’est rendue au lycée Hôtelier de Tahiti à Puunauia, accompagnée de la ministre de l’Education, Christelle Lehartel, afin de remettre les prix aux lauréats du concours académique de chansons contre les violences faites aux femmes.

La journée s’est poursuivie, en début d’après-midi, au centre pénitentiaire de Nuutania à Faa’a, où la ministre était invitée à participer à une rencontre en l’honneur des femmes détenues du centre.

La réintégration des personnes bénéficiant d’un suivi judiciaire au sein de la société polynésienne, est une démarche soutenue par le Gouvernement. C’est pourquoi la ministre a tenu à féliciter le travail accompli par l’ensemble du personnel du Centre pénitentiaire du Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (SPIP), et a vivement encouragé les équipes à poursuivre leurs actions en faveur d’une dynamique inclusive. La visite s’est terminée avec un temps d’échange, entre la ministre en charge de la condition féminine et les détenues du centre.