Faire évoluer nos processus de recrutement, améliorer la gestion des carrières et le développement des compétences des agents de la fonction publique de la Polynésie française est l’une des missions prioritaires des agents de la direction Générale des Ressources Humaines (DGRH), sous l’égide du ministère de l’Éducation, et de la Modernisation de l’Administration, en charge du Numérique.
𝗟’𝗼𝗯𝗷𝗲𝗰𝘁𝗶𝗳 ?
Améliorer la qualité, la rapidité et l’efficacité du service public. Pour y arriver, un seul mot d’ordre : « Faire simple, A fa’a’ōhie ! ».
La Présidence de la Polynésie française et le ministère de l’Éducation, et de la Modernisation de l’Administration, en charge du Numérique, ont fait appel au programme 𝗧𝗔𝗜𝗘𝗫 (Technical Assistance and Information Exchange Instrument), financé par l’Union européenne, pour une mission d’assistance technique à court terme, et d’échange d’informations en coordination avec la délégation aux Affaires Internationales, Européennes et du Pacifique (DAIEP), et la direction Générale des Ressources Humaines (DGRH).
Face aux problématiques exposées par la DGRH et les parties prenantes concernées, 𝗧𝗔𝗜𝗘𝗫 a déployé quatre 𝗲𝘅𝗽𝗲𝗿𝘁𝘀 𝗥𝗛 𝗱𝗲𝘀 𝗳𝗼𝗻𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗽𝘂𝗯𝗹𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗕𝗲𝗹𝗴𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗲𝘁 𝗱𝗲 𝗥𝗼𝘂𝗺𝗮𝗻𝗶𝗲, deux pays membres de l’Union européenne qui ont brillamment opéré une réforme stratégique de la gestion de leurs ressources humaines il y a plus de 20 ans pour la Belgique et plus récemment pour la Roumanie.
Cette opportunité unique en son genre permettra aux agents impliqués dans la gestion des ressources humaines du Pays, de s’inspirer des « success story » belge et roumaine afin de mener à bien leur mission et d’entamer sereinement le changement.
« Si chez vous la gestion des ressources humaines de la fonction publique est un défi, sachez qu’en Belgique, nous avons nous aussi dû le relever à un certain moment.
Les talents ne veulent plus rester 20 ans au même poste et c’est aux ressources humaines de s’assurer qu’on peut leur garantir une carrière intéressante, attractive, tout au long de leur vie professionnelle.
Par exemple, un cadre juridique et une réglementation inadaptés, empêchent une gestion flexible des ressources humaines. En Belgique, nous avons modifié certaines lois et parfois même certains arrêtés royaux, on a largement réduit la législation pour créer un cadre qui permet cette flexibilité.
Pour faire face aux défis du futur, la Polynésie française a besoin de cette flexibilité et de cette innovation ».
Dans une démarche collaborative, la DGRH a réuni les chefs de services et les référents en ressources humaines de l’Administration de la Polynésie française le 2 et 3 mars 2023, pour un atelier portant sur les procédures de recrutement, la gestion et l’évolution de carrière dans la fonction publique. Au total, près de 130 agents ont répondu présent et ont apprécié la qualité des échanges.
« A la direction de la Santé, c’est une thématique qui nous touche particulièrement avec beaucoup de compétences techniques spécifiques qui connaîtront une pénurie au cours des prochaines années. Pour nous, c’est donc un des plus grands défis, puisque la santé compte à peu près 1 200 agents dans la fonction publique de la Polynésie française.
Cette journée, à laquelle tous les chefs de service du Pays ont été conviés, est l’occasion de construire un réseau et de rencontrer des personnes qui ont fait face à d’autres défis il y a quelques années et qui ont pu apporter des solutions qui ont créé le changement et qui nous encouragent aujourd’hui à apporter notre pierre à l’édifice, en tenant compte des spécificités de notre Pays ».
Christelle Lehartel, ministre de l’Education, et de la Modernisation de l’Administration, en charge du Numérique, a reçu ce mardi 7 mars, les experts afin de faire le bilan de la mission et de recueillir les propositions des experts à l’issue des 10 jours d’immersion au sein de la fonction publique de la Polynésie française. Les experts ont conclu à la nécessité de moderniser les processus de recrutement pour permettre à l’Administration de mieux capter et retenir les talents. Cette mission d’assistance financée par l’Union européenne permettra de construire nos propres solutions adaptées à notre écosystème polynésien et à ses enjeux.