Deux textes présentés par la Vice-Présidence, de Teva Rohfritsch, ont été adoptés, jeudi, à l’Assemblée de la Polynésie française.
Le projet de modification de la délibération de l’Assemblée du 8 décembre 1988 modifiée, relative à la protection de certaines espèces animales marines et d’eau douce du patrimoine naturel polynésien a ainsi été approuvé à l’unanimité par les représentants de l’Assemblée de Polynésie française.
Il s’agissait notamment d’élargir le champ d’application de la délibération à l’exploitation des ressources aquatiques vivantes dans les eaux douces, les eaux intérieures, la mer territoriale ainsi que dans la zone économique exclusive située au large des côtes de la Polynésie française, dans le respect des engagements internationaux.
Les sous-titres ont été harmonisés dans la rédaction afin de :
- réactualiser les noms scientifiques de certaines espèces ;
- de prendre en compte d’autres espèces qui ne l’étaient pas jusqu’à présent ;
- et de permettre une meilleure identification de ces espèces lors des contrôles.
Les modifications ont eu aussi pour but l’élargissement des règles de pêche à :
- cinq espèces de langoustes (du genre Panulirus) ;
- trois espèces de cigales de mer (du genre Parribacus) ;
- deux espèces de squilles « varo » (du genre Lysiosquillina) ;
- trois espèces de chevrettes (du genre Macrobrachium) ;
- et enfin deux espèces de bénitiers (du genre Tricdacna).
Convention UPF-Pays pour améliorer le contrôle de la qualité des perles de culture de Tahiti
Par ailleurs, un texte relatif au contrôle de la qualité des perles de culture de Tahiti a également été adopté. Dans le cadre du projet « Maiao », une première étude sur l’automatisation de la mesure 2D de l’épaisseur de la nacre de la perle de culture de Tahiti à partir d’images prises aux rayons X a été effectuée par les chercheurs en informatique du laboratoire GePaSud de l’UPF. Un logiciel pour mesurer en 2D l’épaisseur de la nacre à partir d’images prises aux rayons X a été développé et a été validé par la Direction des Ressources marines et minières (DRMM).
Les représentants de l’Assemblée de la Polynésie française ont voté à l’unanimité le projet de convention « Maiao 2 » qui permettra un meilleur contrôle de la qualité des perles de culture de Tahiti afin de tendre vers une certification haut-de-gamme. L’UPF devra notamment :
- évaluer les résultats de la phase de test du logiciel pour la mesure automatisée 2D de l’épaisseur de la nacre implanté sur une machine de la DRMM et, si nécessaire, adapter le logiciel ;
- implanter et tester ce même logiciel pour les machines aux rayons X restantes de la DRMM ;
- effectuer une étude sur la faisabilité d’une mesure automatisée de l’épaisseur de la nacre des perles de culture de Tahiti en 3D comprenant :
- le développement d’un concept pour faire tourner les perles dans les machines aux rayons X avec la construction d’un prototype ;
- l’automatisation de la prise d’images aux rayons X des perles en rotation ;
- le développement d’algorithmes pour reconstruire le profil 3D des perles de culture de Tahiti à partir des images aux rayons X ;
- le développement d’algorithmes mesurant automatiquement l’épaisseur de la nacre des perles de culture de Tahiti à partir du profil 3D.
Le projet est financé sur le volet soutien du secteur primaire du Contrat de Projets Etat-Polynésie française (2015-2020) relatif au financement de projets relevant des compétences de la Polynésie française pour un montant de 7 millions Fcfp.