Le Vice-président de la Polynésie française, Teva Rohrfistch, a présenté, jeudi, aux élus de l’Assemblée de la Polynésie française les comptes administratifs de la Polynésie française pour l’année 2018.

A l’issue du discours d’introduction du Président de la Polynésie française, le gouvernement a répondu aux questions des élus, qu’elles concernent les résultats de l’année passée ou les perspectives du gouvernement sur l’année à venir.

Les recettes réelles de fonctionnement (hors écritures d’ordre et recettes exceptionnelles) de l’exercice 2018 s’établissent à 128,608 milliards Fcfp. En hausse constante depuis 2014, elles connaissent à nouveau une forte progression en 2018 à hauteur de +3%.

L’amélioration du rendement des recettes, et ce malgré les différentes baisses d’impôts consenties, est issue de la dynamique de croissance de l’économie polynésienne initiée depuis 2015, et expliquée par une augmentation de 4,4 milliards Fcfp (soit +4 %) du produit de la fiscalité dont +3 milliards Fcfp au titre de la fiscalité indirecte et +1,4 milliard Fcfp au titre de la fiscalité directe.

Les dépenses de personnel de la collectivité sont stables et s’établissent à 30,3 milliards Fcfp. Cette stabilité s’explique principalement par la poursuite des mesures de maîtrise de ces dépenses déjà engagées les années précédentes.

Les autres dépenses de fonctionnement totalisent 72,671 milliards Fcfp, et sont composées principalement :

–          De la participation du Pays au Fonds Intercommunal de Péréquation, qui permet de constituer des ressources affectées aux communes, pour 17,3 milliards Fcfp ;

–          De subventions aux organismes publics, comme l’Assemblée de la Polynésie française, la caisse de soutien du prix du coprah ou l’office polynésien de l’habitat (OPH), pour 10,2 milliards Fcfp ;

–          D’aides à caractère économique, comme les aides à l’emploi, le développement des entreprises, la continuité territoriale ou encore le tourisme, pour un total de 8,7 milliards Fcfp ;

–          De dépenses de solidarité, comme la participation aux régimes des salariés et des non-salariés, les bourses, le financement du Fonds pour l’emploi et la lutte contre la pauvreté, pour 6,5 milliards Fcfp.

Les recettes réelles d’investissement connaissent une forte hausse de + 23%, soit 2,5 milliards Fcfp, qui s’expliquent essentiellement par les participations de l’Etat. Ainsi, les partenariats financiers noués avec l’Etat permettent à la Polynésie de bénéficier de 6,8 milliards Fcfp affectés à des projets locaux.

Les dépenses réelles d’investissement, hors remboursement en capital de la dette, s’élèvent à 25,1 milliards Fcfp. Elles sont en progression de +7 % (+ 1,5 milliard Fcfp) par rapport à l’année précédente et concernent essentiellement des subventions d’équipement versées.

A ce titre, les établissements publics ont bénéficié de 7,8 milliards Fcfp, dont 6,3 milliards Fcfp ont été affectés à l’OPH.

Parmi les grands chantiers qui ont généré des dépenses supérieures à 300 millions Fcfp, se distinguent :

–          la construction du lycée et collège de Bora Bora pour 496 millions Fcfp,

–          la seconde tranche des travaux de réaménagement du port de Tahauku pour 354 millions Fcfp,

–          la réhabilitation du bâtiment Van Bastolaer en logements étudiants pour 334 millions Fcfp.

Enfin, la situation financière de la Polynésie française reste saine et permet au gouvernement de continuer à soutenir sa politique en matière d’investissements publics. Ainsi, l’épargne nette s’élève à 25,7 milliards Fcfp, bien supérieure au montant d’amortissement du capital des emprunts de 8,6 milliards Fcfp.

C’est d’ailleurs en appréciation de cette situation financière saine et dynamique quel’agence de notation Moody’s Investors Service a relevé les notes de la Polynésie française (A3 avec perspective positive), les amenant aux plus hauts niveaux jamais atteints par le Pays.

Les comptes administratifs 2018 ont été approuvés par la majorité des élus de l’Assemblée de la Polynésie française.