L’Assemblée de la Polynésie française a adopté, à l’unanimité, le projet de loi du Pays relatif à la promotion des produits locaux dans la restauration scolaire avec des quotas minimaux, dès la rentrée d’août 2022, pour les établissements du 1er et du 2nd degré, sur l’ensemble des archipels.
Cette loi du Pays proposée par le ministre de l’Agriculture, Tearii Te Moana Alpha, s’inscrit dans la politique d’actions du Gouvernement pour une meilleure hygiène de vie, et une meilleure santé des Polynésiens, avec notamment l’éducation des jeunes consommateurs à une alimentation saine et nutritive.
Elle s’inscrit également dans une démarche du Pays, de soutenir les circuits courts, de développer les filières agricoles et aquacoles locales, d’encourager une économie de proximité, et enfin de soutenir l’emploi polynésien.
A partir du 1er août 2022, les établissements scolaires des Australes, des îles de la Société, des Gambier et des Marquises, devront, au cours de l’année scolaire, utiliser 50 % de fruits et légumes locaux, 80 % de poisson, et 25 % de produits vivriers locaux, dans la part des féculents. Le calcul se fait sur la base du poids des produits livrés aux services de restauration scolaire, avant préparation des repas. Le pourcentage minimum de viande locale est fixé à 15 % pour Tahiti et Moorea. Pour les îles ne disposant pas de production de viande offrant les garanties sanitaires conformes à la réglementation, il n’y aura pas de taux minimal. Aux Tuamotu, tous les taux minimaux sont minorés de 10 %, afin de prendre en compte les conditions peu propices à l’agriculture et au transport maritime de ces îles basses.
Afin d’assurer l’approvisionnement régulier et suffisant des services de restauration scolaire en produits locaux, le Pays poursuit de nombreux programmes d’infrastructures et d’aménagements ruraux : zones de collecte et de stockage, constructions d’ateliers d’agro-transformation, équipements à disposition des producteurs et des agro-transformateurs, etc. En contrepartie, les professionnels s’engagent à fournir une part de leur production à la restauration scolaire.
En parallèle de cette politique de quota, le Pays développe deux autres programmes pour l’éducation au goût et aux bons comportements alimentaires, en étroite collaboration avec les communes. Il s’agit de la création de potagers pédagogiques, de classes du goût, et de cooking classes, dans les écoles élémentaires.
Toutes ses actions participent à une transition alimentaire réussie, à moyen et long terme. Elles seront renforcées par de nouvelles actions, et programmées dans les mois et les années à venir. Le ministre de l’Agriculture, Tearii Te Moana Alpha, a prévu, au sein du schéma directeur, le développement de l’agriculture biologique, afin de fournir un quart des fruits et des légumes frais à l’horizon 2030. L’accompagnement et la formation des agriculteurs dans cette voie sont soutenus par la Direction de l’Agriculture, et la Chambre d’agriculture et de la pêche lagonaire.
Aujourd’hui, 13 milliards de Fcfp du budget du Pays sont consacrés à des programmes de développement du secteur agricole et d’élevage, afin de renforcer nos capacités de production et de transformation.