Nommé à la tête de la Délégation pour la Prévention de la Délinquance de la Jeunesse (DPDJ), Teiva Manutahi a effectué ces derniers jours des premières sorties sur le terrain dans le cadre des missions qui lui sont dévolues.

C’est ainsi que jeudi, alerté par des particuliers, Teiva Manutahi et son équipe de la D.P.D.J, se sont rendus sur les hauteurs de Punaauia, sur une parcelle de terre pour aller à la rencontre de personnes dans la difficulté.

Une personne soucieuse d’aider son prochain, a voulu, en effet, tendre la main à des personnes qui vivent dans la difficulté, dans son quartier, et pour ce faire a interpellé la D.P.D.J. pour les aider. Il s’agit pour la D.P.D.J. de redonner à ces personnes l’envie de s’insérer, de se socialiser, et de se réinscrire dans une dynamique citoyenne,

« La Délégation n’a pas vocation à créer de l’emploi, ni à assister les personnes. Dans un respect de la dignité humaine, mes équipes veulent reconnaitre les ressources existantes, et les valoriser, les soutenir, les aiguiller puis les accompagner, pour qu’une dynamique prenne à partir de savoirs, de savoir-faire, de connaissances parfois étouffées ou endormies et qu’il suffit juste de ranimer. Nous ne nous substituons pas à ce qui existe, aux partenaires et aux services. Bien au contraire, nous souhaitons avec toutes et tous, créer une synergie, pour recentrer l’humain, les populations au centre de nos actions et de nos interventions. », explique ainsi Teiva Manutahi.

La Délégation pour la Prévention de la Délinquance de la Jeunesse (D.P.D.J.), service administratif créé le 11 mai dernier, a des missions qui se concentrent sur la prévention de la délinquance, la promotion de la jeunesse et le soutien à la parentalité. Sa population cible est constituée de personnes âgées de 10 à 24 ans, mais comme le précise Teiva Manutahi, « aider un jeune, c’est aussi soutenir les parents et la famille ».

« Ici par exemple, ce sont des jeunes gens de moins de 24 ans, qui font un effort considérable pour défricher une terre, la rendre exploitable, dès fois même avec des moyens très limités. Nous ne pouvons pas ne pas les considérer et ne pas les aider. D’autant plus qu’ils sont demandeurs, mais qu’ils ne savaient tout simplement pas vers qui se tourner. », précise aussi le chef de service.

Entité placé sous la tutelle du Président du Pays, la Délégation fera un travail de proximité avant tout, et s’attachera à être, sur le terrain, au cœur des quartiers, des vallées, des communes et districts, des îles, pour être un levier, un tuteur, un catalyseur des forces vives du Pays.

« C’est toute la dimension de l’inter-ministérialité qui donnera l’impulsion efficace et nécessaire, pour faire tomber d’éventuels freins administratifs, des blocages humains, liés parfois à une méconnaissance du système ou des procédures administratives. La Délégation n’est pas là pour se substituer à d’autres entités, et elle cherchera, toujours dans le consensus, à extraire le meilleur de chacun, pour que des jeunes ne tombent pas dans la délinquance », explique également Teiva Manutahi.

Dans un monde où l’activité et l’emploi sont des biens précieux et avec l’impact de la situation économique liée à la crise sanitaire du Covid-19, la Délégation pour la Prévention de la Délinquance de la Jeunesse (D.P.D.J.) s’inscrit aujourd’hui et durablement dans le paysage institutionnel du Pays, pour épauler, aider, soutenir puis accompagner la jeunesse polynésienne ainsi que les familles.